Monsieur le Bourgmestre, chers Collègues,
Ce n’était un secret pour personne, notre formation politique a toujours manifesté son opposition à ce projet de construction de nouvel hôtel communal. Pour deux raisons, la première était que ce site, terrain public, devait répondre à la plus grande urgence urbaine et communale : offrir du logement accessible à la classe moyenne. La seconde était qu’il était préférable, dans une perspective durable, de rénover l’ancien bâtiment.
Depuis cette prise de position, que constate-t-on ?
D’abord qu’une quarantaine de logement moyens ont été intégrés dans le projet des Jardins de la Chasse, ensuite, et nous l’avons appris depuis deux années, que le site de l’ancienne maison communale allait être affecté principalement à du logement moyen. Notre première objection se voit dès lors principalement rencontrée.
Ensuite, il nous est apparu progressivement évident que la rénovation de l’ancienne maison communale était un projet inopportun, pour de multiples raisons. Cette seconde objection était d’autant mieux rencontrée que le nouveau site répond aux impératifs de durabilité et d’économie d’énergie.
Nous devons faire donc preuve d’humilité et reconnaître que notre argumentaire fondé sur les deux objections que je viens d’exprimer a fait long feu. Nous espérons cependant qu’il a pu faire bouger quelques lignes. En espérant toutefois que l’équation budgétaire puisse tenir la route et que le projet de réaffectation de l’ancienne maison communale et de son site respecte au mieux les besoins des habitants.
Nous devons dès lors changer notre regard et souscrire à ce que Marcel Proust proclamait : le seul, le vrai, l’unique voyage, c’est de changer de regard. C’est donc avec un réel enthousiasme que nous chaussons de nouvelles lunettes pour poser un regard neuf et optimiste sur cette belle réalisation qui servira, nous en sommes convaincus, l’ensemble de la population etterbeekoise. Nos félicitations s’adressent à tous ceux qui ont porté ce projet, à celles et ceux qui restent dans l’ombre autant qu’à celles et ceux qui sont dans la lumière.
André du Bus